dimanche 7 novembre 2010

Les petits Kleenex

Ce que j'ai aimé :

- quelques répliques savoureuses
- la tête de Cluzet dans la scène de la déclaration, et Cluzet en général
- la bande originale

Ce que j'ai pas aimé :

- Marion Cotillard, qui décidément m'insupporte
- Laurent Lafitte, que je ne connaissais pas mais dont je n'aime pas du tout le jeu. Avec ses faux airs de Michel Leeb, il ne m'a pas convaincue du tout (il faut dire aussi que son personnage est absolument sans intérêt)
- le pathos, la vacuité des dialogues, tout est creux. J'ai trouvé la fin carrément grotesque.

Alors oui, j'ai ri quelquefois (cf. les répliques savoureuses), j'ai pleuré (un tout petit peu, parce que je suis une fille sensible), mais ce téléfilm ne me laissera pas un souvenir impérissable.

En fait, je me suis rendu compte en la lisant (après avoir vu le film, histoire de ne pas me laisser influencer - oui, je suis sensible ET très influençable), que la critique de Télérama résumait assez bien ma pensée :

(...) Intrigue déjà connue, sans doute : un groupe de potes - vieux trentenaires, jeunes quadras - part en vacances au Cap-Ferret tandis que l'un des leurs gît sur un lit d'hôpital (et de douleur). Ont-ils le droit de s'amuser ou, au choix, de se pourrir la vie à coups de petites névroses quand l'autre est entre la vie et la mort ? On ne sait pas. Guillaume Canet si, qui donne in fine la réponse via un improbable ostréiculteur philosophe. Ont-ils le droit d'être aussi antipathiques, lourdement caricaturés, et désespérément incultes ? On sait que non. On a rarement vu, dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu : dessinés à gros traits, ils ne bougent pas d'un iota, à l'image de François Cluzet répétant ad nauseam ses mimiques de psychorigide friqué. Ne faire qu'une fois une scène quand on peut la reproduire trois ou quatre fois, ce serait gâcher une idée...

Canet s'est-il rendu compte que tous les mecs sont lourdauds, décérébrés, le regard scotché à leur nombril (ou plus bas) ? Et toutes les filles effacées ou hystériques ? Sauf Marion Cotillard, sans doute sauvée à ses yeux parce que son comportement amoureux est celui d'un mec... L'étanchéité du groupe au monde réel est symbolisée par une image fugitive, et ici incongrue : Marion Cotillard dépliant maladroitement Le Monde. C'est vrai, pourquoi un journal, un livre, pourquoi une conversation intéressante en vacances, alors qu'il y a la bouffe et le ski nautique ? On ignore si Les Petits Mouchoirs est un film générationnel. Si c'est le cas, on est - pour une fois - heureux de ne plus faire partie de cette génération-là...

Aurélien Ferenczi

2 commentaires:

  1. Je suis entièrement d'accord avec toi. Suis allée pour voir et j'ai vu. J'ai pas du tout adhéré dès le début car ça me semblait tellement improbable comme situation : comment des amis de 15 voire 20 ans peuvent laisser leur pote mourant dans un hosto ? et en plus partir en vacances, sans jamais parler de lui ou presque ! Même pas pleuré, même pas triste à la fin car je savais que ça finirait comme ça, aucune surprise et envie de dire : vous l'avez cherché, bien fait pour vous...!!! Sinon certaines répliques sympa et pas trop mal joué.

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  2. oui, plus j'y pense et plus je me dis que le postulat de départ est totalement improbable et irréaliste. j'ai du mal à comprendre comment ce film peut avoir un tel succès.

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